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24 JUIN 1906 - 24 JUIN 2006
LA COMMUNE DE MELJAC A 100 ANS
Les maires et premiers adjoints de Saint-Just avant 1906.

A cette époque, la durée du mandat municipal est en principe de 4 ans pour l'ensemble du Conseil municipal sauf événement nécessitant le remplacement de tout ou partie de l'équipe municipale (démission, révocation, décès...) comme il en adviendra effectivement à Saint-Just sur la période ou information faisant défaut.
Les dates indiquées dans le tableau ne correspondent pas nécessairement à des dates certaines d'élections et/ou de nominations (les procès-verbaux d'élections n'étant pas toujours disponibles) mais à des documents datés attestant de la qualité de l'intéressé à la date indiquée.

Dates
Maires
Premiers Adjoints
1871
Calmes François
Falgayrac Sylvain
1875
Calmes François décédé en 1875
Falgayrac Sylvain
1876
Maffre Hippolyte
Enjalbert François
1881
Maffre Hippolyte
Enjalbert François
1884

Maffre Hippolyte
révoqué par décret du 28 nov.1885

Enjalbert François
1885
Enjalbert François
en rempacement de H.Maffre révoqué
???
1888
Enjalbert François démission 1892
Fabre Hilarion
1892
Albinet Joseph
Laval Louis
1896
Maffre Hippolyte
Albinet Joseph
1900
Féral Louis révoqué en 1901
Enjalbert Jean-Pierre
1901
Enjalbert Jean-Pierre
Vergnes Edmond
1904
Enjalbert Jean-Pierre
Féral Louis

Meljac le 30 septembre 1906
suite à scrutins des 5 & 12 août et 9 & 16 septembre

Enjalbert Jean-Pierre
Bessière Hippolyte
Saint-Just le 19 août 1906
suite à scrutin du 5 mai
Maffre Hippolyte
Douziech Pierre

En 1875, M. Calmes, maire de Saint-Just depuis(au moins)1871, décède et est remplacé par l'adjoint M. Falgayrac, ainsi qu'en atteste la signature de M. Falgayrac sous la mention " pour le maire décédé, l'adjoint au maire", au bas de la page 3 du document "liste des élèves gratuits", figurant dans la 3ème partie du dossier "Un siècle, ou presque, d'école à Meljac".

En 1876, M. Maffre Hippolyte devient maire et le restera jusqu'à sa révocation en 1885 (décret du 28 novembre 1885).

La révocation de M.Maffre vue avec le regard d'aujourd'hui, a un "parfum de Clochemerle" et peut prêter à rire avec "la dénonciation"du 25 octobre 1885 (nous soussignés électeurs de la commune de St.Just...jour de la Fête de l'adoration...avons vu à la fenêtre de la maison de notre maire, un drapeau blanc qui portait cette inscription:" vive la France, vive les conservateurs"...et avons signé la présente attestation...); la "demande d'enquête du préfet aux gendarmes" du 30 octobre (...je vous prie de faire procéder à une enquête minutieuse au sujet de ces faits...); et le "rapport des gendarmes" du 3 novembre pages 1 et 2 (...nous gendarmes à cheval et revêtus de notre uniforme et conformément aux ordres de nos chefs...).
C'est faire fi du contexte politique de l'époque. Après la démission de Mac-Mahon en 1879, les monarchistes, en France, sont pratiquement hors de combat mais conservent une grande influence dans l'administration et la société. Les républicains au pouvoir ont pour principal souci de 1879 à 1885, de consolider la République et sont particulièrement sensibles à toute manifestation favorable aux "conservateurs".
Procès-verbal de l'enquête réalisée le 3 novembre 1885 par la brigade de gendarmerie de Naucelle , à la demande du préfet de l'Aveyron
1885 - 1900

En 1885, M. Enjalbert François remplace (à titre d'adjoint ?),M. Maffre Hippolyte. Il sera de nouveau maire de Saint-Just de 1888 à 1892 avec M. Fabre Hilarion pour adjoint et démissionnera le 1er mai 1892, avant les nouvelles élections prévues pour le 15 mai 1892. Son adjoint, M. Fabre Hilarion recevra pour mission du préfet, de gérer les affaires de la commune jusqu'au 15 mai et de préparer les élections.

M. Albinet Joseph à titre de maire et M. Laval Louis à titre d'adjoint succèdent en 1892 à M.Enjalbert François et M.Fabre Hilarion jusqu'en 1896, date à laquelle, M.Maffre Hippolyte (révoqué en 1885), retrouve sa fonction de maire avec M.Albinet Joseph qui devient son adjoint.
Les 14 conseillers munipaux élus en 1896 avec Messieurs Maffre Hippolyte et Abinet Joseph sont: Messieurs Laval Louis, Vialettes Henri, Féral François, Camboulives Joseph, Mazars Louis, Enjalbert Jean-Pierre, Bessière Hippolyte, Alary François, Rouvellat "fils", Rouvellat Pierre Jean, Douziech Pierre, Féral Louis, Fabre Hilarion et Azam Henri.

En 1900, M.Féral Louis (la Treillie) devient maire avec M. Enjalbert Jean-Pierre (Grascazes) pour adjoint.

M. Féral sera dans un premier temps, suspendu par arrêté préfectoral du 1er juillet; arrêté remis en main propre à l'intéressé le 4 juillet 1901 par "Nous, soussigné Piraud Edouard, Auguste, brigadier, à cheval...revêtu de notre uniforme...agissant en vertu d'une réquisition de M.le Préfet de l'Aveyron...". Dans un second temps, il sera révoqué par "décret présidentiel du 16 juillet 1901" remis en main propre à l'intéressé le 28 juillet à la Treillie par son adjoint M.Enjalbert

Procès-verbal établi par la gendarmerie le 4 juillet 1901, de la notification à M.Féral de sa "suspension". Accusé réception établi le 4 juillet 1901 par M.Féral, de la réception de la notification des dispositions de l'arrêté préfectoral du 1er juillet relatif à sa"suspension" de maire de Saint-Just.
Attestation de remise le 28 juillet 1901 par M. Enjalbert ff. de maire de Saint-Just à M. Féral, du décret le révoquant.

1901
M. Enjalbert Jean-Pierre est confirmé dans la fonction de maire le 5 août 1901, au 3ème tour d'un scrutin qui l'oppose au sein du Conseil municipal à M.Laval Louis: par 8 voix contre 8, M. Enjalbert est "proclamé maire" au bénéfice de l'âge.
L'élection de son adjoint n'est pas moins mouvementée. Le 1er septembre 1901, M. Mouly Antoine (instituteur à l'école de Meljac de 1870 à 1889), au 3ème tour de scutin, est "proclamé adjoint", au bénéfice de l'âge, par 8 voix pour M. Mouly à 8 pour son "compétiteur" M. Jean Rouvellat.
Notons que les 14 autres conseillers élus en 1901 sont Messieurs Laval Louis, Camboulives Joseph, Vialettes Henri, Féral François, Alary François, Enjalbert François, Bessière Hippolyte, Rouvellat Pierre, Féral Louis, Rouvellat Jean, Vergnes Edmond, Naves Hippolyte et Enjalbert Hilarion.

Dès le 2 septembre 1901, le maire, M.Enjalbert Jean-Pierre s'enquiert de la régularité de l'élection de M. Mouly auprès du préfet; lui signalant que dès le 1er tour de l'élection de l'adjoint, sur 16 bulletins trouvés dans l'urne, M. Vergnes Edmond avait rassemblé 8 voix sur 15 suffrages exprimés et 1 bulletin blanc et que de son point de vue, (sic) "...il aurait du être proclamé adjoint; mais dans la chaleur de la lutte, personne n'a rien dit...".
Le préfet, considérant que le bulletin blanc ne devait pas être compté et que M. Vergnes avait obtenu avec 8 voix sur 15, la majorité absolue dès le 1er tour, décide par un arrêté du 8 octobre 1901, d'annuler les 2ème & 3ème tours de l'élection du 1er septembre 1901 et proclame adjoint M. Vergnes.


Courrier de M.Enjalbert du 2 septembre 1901, interrogeant le préfet sur la validité de l'élection le 1er septembre, de l'adjoint M. A.Mouly. Arrêté préfectoral du 8 octobre 1901annulant les 2ème et 3ème tours de l'élection du 1er septembre à Meljac et proclamant élu M. Vergnes, adjoint. En amont, le 11 septembre 1901, le préfet a pris un premier arrêté pour déferrer au Conseil de Préfecture qui statuera effectivement le 8 octobre.

1904
Les premier et huit mai 1904 se tiennent les deux tours des élections municipales à l'isue desquelles, sont
élus: Messieurs Enjalbert Pierre, Enjalbert François, Bousquet Auguste, Mazars Louis, Albinet Justin, Alary François, Maffre Hippolyte, Douziech Pierre, Laval Louis, Vialettes Henri, Rouvellat Pierre, Enjalbert Hilarion, Féral Louis, Naves Hippolyte, Féral François et Camboulives Joseph.
M. Enjalbert Jean-Pierre sera réélu le 15 mai 1904 au 3ème tour
de scutin, maire de Saint-Just par 8 voix sur 16, face à M. Douziech Pierre 7 voix (+1nul).
M.Féral Louis (révoqué en 1901) sera élu adjoint, également au 3ème tour
par 8 voix sur 16, face à M.Douziech Pierre 7 voix et M.Maffre Hippolyte 1 voix (se trouve ainsi reconstituée, avec inversion des fonctions, l'équipe Féral-Enjalbert que le préfet avait "démontée" en 1901: "pied de nez au pouvoir central ou suite dans les idées?" = les 2, probablement) .

1906

En 1906, après des "séries d'élections", on l'a vu plus haut, souvent "agitées"et après "la division en 2 communes", les deux villages "apaisés" élisent leur maire et leur premier adjoint à l'unanimité, au 1er tour, par 12 voix pour 12 votants et 12 suffrages exprimés.
A Saint-Just, c'est M. Maffre Hippolyte qui est élu maire le 19 août 1906 avec pour adjoint, M.Douziech Pierre.
A Meljac, Enjalbert Jean-Pierre (de Grascazes) est réélu le 30 septembre 1906. Il sera le 1er maire de "la nouvelle Meljac" avec pour adjoint, M. Bessière Hippolyte (de Meljac).

On verra plus loin qu'à Meljac, l'élection du "premier" Conseil municipal aura nécessité "quelques tours de chauffe" (2 scutins à 2 tours; soit 4 tours "parsemés" de démissions pour parvenir à élire 12 conseillers avant d'aborder l'élection du maire et de l'adjoint); apprentissage et mise en condition nécessaires peut-être, pour élire un maire et un adjoint à l'unanimité dans "la nouvelle Meljac"?...

 

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